Les transats sont de sortie sur les bords de Seine à Paris, et le sable (près de 6.000 tonnes) a envahi la ville. C’est parti pour la 12e édition de Paris Plages, qui démarre officiellement samedi. Et comme chaque année, les Parisiens vont se ruer sur les 800 mètres de plage artificielle… Une belle opération pour les Franciliens qui ne partent pas à la plage, la vraie. Et l’avantage, c’est que c’est gratuit… en apparences en tout cas. Car, les 900 pièces de mobilier (matelas, transats, parasols, tables et chaises), les 44 palmiers et les 60 secouristes sont loin d’être gratuits.

Depuis la création de Paris Plages en 2002, les conseilles UMP reprochent à l’équipe municipale de Bertrand Delanoë de réaliser « une coûteuse campagne de communication. » Coûteuse, oui. En effet, en 2012, Paris Plages a coûté 1,5 millions d’euros (soit 500.000 euros de moins qu’en 2011, selon la Mairie de Paris). Mais 70 % de ce budget est pris en charge par des partenaires financiers, sponsors, cafés (qui paient une redevance) et commerçants qui installent leur kiosque sur cette plage éphémère. En termes de coût par visiteur, il faut compter entre 50 et 75 centimes, là où le feu d’artifice du 14 juillet coûte 1 euro par visiteur. Sans compter les bénéfices engendrés par les cafetiers et autres commerçant des alentours…

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Et le succès ne dégonfle pas, depuis 2002 : entre 4,5 et 5 millions de visiteurs, pour environ 50 % de Parisiens, se ruent chaque année sous les parasols de Paris Plages. 50.000 à 60.000 personnes ont assisté aux concerts organisés par la Fnac devant l’Hôtel de Ville l’an dernier et les bords de plage artificielle ont attiré 13.000 mélomanes pour les manifestations musicales. De quoi ravir les Français, dont la moitié ne compte pas partir en vacances cette année.