Interview

Andy Carroll : « Tout faire pour aller au Parc des Princes »

Andy Carroll : « Tout faire pour aller au Parc des Princes »

Interview
Publié le 27/11 à 11:53 - Arnaud Di Stasio

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Ex-international anglais, l’attaquant amiénois Andy Carroll évoque PSG-Newcastle mais aussi son passé en sélection, Luis Suárez et ses déplacements avec les supporters. Entretien 100% british.

Cette semaine, la phase de poules de la Ligue des champions propose un match entre le PSG et Newcastle, le club où tu t’es révélé et où tu es revenu entre 2019 et 2021. Que penses-tu de la transformation de ton club formateur ?
C’est incroyable de voir l’évolution du club… Il y a encore deux ans, j’étais là-bas, avec des joueurs qui disputent aujourd’hui la Ligue des champions comme Jacob Murphy, Sean Longstaff… Le club s’est superbement renforcé ces dernières saisons et le coach Eddie Howe a également joué un rôle prépondérant dans le redressement du club. Je suis encore en contact avec mes coéquipiers de l’époque et je vais tout faire pour aller les supporter au Parc des Princes quand ils joueront le PSG (mardi).

Tu as attendu l’été dernier et l’âge de 34 ans pour vivre ta première expérience à l’étranger, à l’Amiens SC. Te voir aujourd’hui en France est un petit clin d’œil puisque tu as fêté la première de tes neuf sélections avec l’équipe d’Angleterre face aux Bleus…
Je ne me rappelais pas que ce match contre la France était mon premier ! Il faut dire que c’était il y a un certain temps (sourire) ! Plus que ce match à Wembley contre la France, ce que je retiens, c’est que j’ai eu la chance de disputer l’Euro 2012 et de marquer contre la Suède lors du tournoi (victoire 3-2), mon meilleur souvenir avec l’équipe d’Angleterre !

C’est Fabio Capello qui t’a appelé pour la première fois avec les Three Lions. Quels souvenirs t’a-t-il laissé ?
C’est un bon entraîneur bien sûr. Il a coaché de grandes équipes et de grands joueurs donc il avait les armes pour nous aider. Je ne me souviens pas d’une discussion particulière avec lui car il s’adressait surtout à l’ensemble du groupe.

« Luis Suárez jouait les lacets défaits »

Tu as été associé à de sacrés joueurs en attaque durant ta carrière en Premier League. Parmi eux : Dimitri Payet et Hatem Ben Arfa…
Dimitri était un joueur fantastique. A West Ham, il pouvait faire tout ce qu’il voulait avec la balle. Il pouvait renverser le jeu. Il pouvait se retourner, passer tous les joueurs adverses et marquer. Quel que soit le geste qu’il voulait faire, il pouvait le faire. J’ai discuté avec certains de mes coéquipiers ici des Français avec qui j’ai joué durant ma carrière et les noms de Dimitri Payet et Hatem Ben Arfa me sont tout de suite venus. Hatem était, lui aussi, capable de faire basculer un match sur un geste.

Parmi les attaquants avec qui tu as fait la paire, il y a notamment Luis Suárez…
Par où commencer avec Luis ? Sur le terrain, il avait cette énergie, cette grinta, c’était vraiment un super joueur. A l’entraînement, il était capable de faire des choses que je n’ai vu personne d’autre réaliser. Des fois, il jouait les lacets défaits et il était juste incroyable !

Un mot sur Michael Owen, qui a été ton coéquipier à Newcastle à la fin des années 2000 ?
J’étais très jeune à l’époque mais Michael était un attaquant que j’admirais quand j’étais gamin donc c’était fantastique de me retrouver à jouer avec quelqu’un qui avait été un modèle pour moi. Comme il a eu une longue carrière, il nous donnait parfois des conseils, à moi comme aux autres joueurs de l’effectif car il ne parlait qu’aux attaquants.

Que peux-tu nous dire sur Wayne Rooney, que tu as côtoyé en équipe d’Angleterre ?
Ça a probablement été l’un des meilleurs joueurs du monde. Il savait absolument tout faire et, en dehors du terrain, c’était un sacré personnage. Un bon gars, marrant, toujours en train de rigoler et de faire des blagues. C’était un peu l’âme du vestiaire.

« J’avais prévu un costume mais… »

Avec Amiens, et c’est la première fois de ta carrière, tu portes le numéro 99 mais, à Reading, tu avais déjà choisi un numéro original pour un attaquant…
Oui, j’avais le 2. Lors de mon premier passage au club, j’avais le 9 mais quand je suis parti à West Bromwich Albion, Lucas João l’a récupéré. Six mois plus tard, je suis revenu à Reading et j’ai parlé à mes enfants des options qui s’offraient à moi pour choisir mon numéro, parmi lesquelles le 2. Le jour où j’ai signé, c’était l’anniversaire de mes deux filles. La plus grande fêtait ses 13 ans et la plus jeune ses 2 ans. Du coup, mes enfants m’ont dit de prendre le 2 ! Et pour le 99 avec Amiens, le 9 était pris bien sûr donc je suis parti sur le 99 !

West Ham est le club pour lequel tu as joué le plus longtemps, à savoir sept ans, et en mai dernier, tu as fait quelque chose d’assez inhabituel pour un joueur en activité…
(Il coupe) Oui, je suis allé voir leur demi-finale de coupe d’Europe à Alkmaar, aux Pays-Bas ! C’était une super expérience ! Dès que j’en ai l’occasion, je vais voir les matchs de West Ham. Ma femme et toute sa famille supportent ce club, mes enfants aussi, et, de mon côté, je suis forcément très attaché à West Ham. J’ai beaucoup d’amis qui sont abonnés donc quand on a vu qu’on pouvait aller aux Pays-Bas, on y est allé et on a adoré ça. Les supporters de West Ham ont été super avec moi !

Pour terminer, est-ce que tu portes toujours des survêtements lorsque tu es invité à un mariage ?
Non (rires). C’est vrai que ça m’est arrivé mais c’était dans un contexte un peu spécial. Ma belle-sœur s’est mariée il y a quelques années, un jeudi à la fin du mois de décembre. Je n’ai pas pu assister à la cérémonie car, avec West Ham, on jouait à Southampton ce soir-là. Juste après le match, j’ai sauté dans un taxi pour rejoindre la fête. J’avais prévu un costume mais je suis arrivé tellement tard que je n’ai pas pris la peine de me changer. Je suis donc resté avec mon survêtement de West Ham ! Je voulais juste féliciter les mariés avant que tout le monde n’aille au lit !

 

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