«Les Grenouilles qui demandent un roi» : une fable de La Fontaine anti-Gilets jaunes ?

Tout l’été, le Parisien part en promenade à travers l’œuvre de La Fontaine, à l’occasion du 400e anniversaire de sa naissance. Aujourd’hui, «les Grenouilles qui demandent un roi», où le fabuliste semble se faire le chantre de l’ordre établi. De quoi agacer certains politiques actuels...

Dans «les Grenouilles qui demandent un roi», les amphibiens nourrissent de trop grandes attentes quant à leur roi et se retrouvent punis de cette insatisfaction permanente. Ganaëlle Tilly
Dans «les Grenouilles qui demandent un roi», les amphibiens nourrissent de trop grandes attentes quant à leur roi et se retrouvent punis de cette insatisfaction permanente. Ganaëlle Tilly

    Au bout du fil, les formules assassines s’enchaînent. « Fable de soumission » ; « invitation à se taire » ; « obscurantisme idéologique »… On sent Alexis Corbière légèrement crispé à la lecture des « Grenouilles qui demandent un roi ». Le député La France insoumise de Seine-Saint-Denis présente, il est vrai, un profil éloigné de la morale érigée par Jean de La Fontaine.

    Les amphibiens du moraliste se voient punis de leur insatisfaction permanente. Chaque nouveau monarque qu’ils sollicitent se trouve pire que le précédent, jusqu’à se faire dévorer par le dernier, une grue (le nom d’un grand oiseau). « Il [aurait dû vous] suffire/Que votre premier roi fût débonnaire et doux/De celui-ci contentez-vous/De peur d’en rencontrer un pire », conclut l’écrivain.