Les gros effets des petites tricheries
On croit souvent qu’une petite dissimulation ne peut tuer personne. Certes… Mais que diriez-vous si vous appreniez que cela nuit à vos capacités émotionnelles et finit par vous éloigner des autres ?
Dans la chanson de Serge Gainsbourg, le poinçonneur des Lilas dit sa lassitude des petits trous. À force d’en faire toute la journée, il finit par en voir partout et ça le rend fou. Et pourtant, nous sommes faits de petits trous. Nous en avons dans le crâne, dans la poitrine et dans la peau. Figurez-vous qu’on vient de trouver que notre os crânien est criblé de trous microscopiques, de 25 millièmes de millimètre. Ces orifices servent à envoyer dans notre cerveau, depuis la moelle osseuse du crâne, des cellules immunitaires pour combattre les infections. Un peu plus bas dans notre corps, quand nous respirons, à chaque inspiration un demi-milliard d’alvéoles pulmonaires se dilatent et laissent passer l’oxygène dans le sang, par des trous plus petits encore, nanométriques, par millions de milliards. Enfin, tout autour de notre corps, notre peau est garnie de 5 millions de pores qui transpirent… et relâchent parfois des hormones. On a ainsi récemment découvert que la testostérone peut passer à travers les pores de la peau. Ses effets sont multiples. Un des plus surprenants est de créer une attirance pour les habits et les montres de marques, ou les voitures de luxe... Et tout ça passe par des trous !
Nous sommes des êtres perméables. Y compris mentalement. Nous buvons les idées qui nous entourent. Si les trois quarts de l’humanité sont religieux, c’est parce que cela permet de se sentir en lien avec les autres, comme unis par des pores spirituels. Parfois, nos pores mentaux s’ouvrent en grand et nous intégrons les arguments de nos opposants pour parfaire notre vision de la réalité. D’autres fois, nous les fermons et devenons dogmatiques. Vivre sans trous serait impossible. Et même si, comme le dit le poinçonneur des Lilas, on finit toujours dans un grand trou, reconnaissons qu’il y a là une forme de logique.
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On croit souvent qu’une petite dissimulation ne peut tuer personne. Certes… Mais que diriez-vous si vous appreniez que cela nuit à vos capacités émotionnelles et finit par vous éloigner des autres ?
Vous frémissez à la vue d’un trou dans une planche, de l’ouverture d’un puits, d’un morceau de gruyère ? Vous êtes peut-être trypophobe. Autrement dit, vous avez la phobie des trous. Une affection singulière qui toucherait une personne sur sept…
Pendant longtemps, les spécialistes de l’éducation ont considéré que les interactions des grands-parents avec leurs petits-enfants étaient peu stimulantes. Aujourd’hui, un nombre croissant d’études montre qu’un lien fort entre les générations profite aux deux partis.
Une multitude de canaux relient la moelle osseuse – qui renferme les réserves de cellules immunitaires – au cerveau. En cas de lésion ou d’infection, ces cellules de défense s’écoulent à travers ces canaux.
Pourquoi a-t-on parfois des trous de mémoire le matin ? C'est que notre cerveau n'a pas réussi à synchroniser deux types d'ondes pendant la nuit, un phénomène accentué par l'âge.